Douce mélancolie.

Comment fait-on ?

2017-02-22T03:15:00+01:00

Dites-moi, comment fait-on ? Comment fait-on pour apprécier son corps ? Comme fait-on pour s’accepter alors que la moindre photo de soi ou le moindre reflet dans un miroir nous dégoûte de nous-même ? Comment fait-on lorsque l’on se trouve si repoussant qu’on en perd toute sa libido et qu’on ose plus se montrer nu ou se laisser toucher par son partenaire ? Comment fait-on lorsqu’on à l’impression que chaque vêtement porté nous fait ressembler à une patate (et pas à une jolie patate en plus) ? Comment fait-on lorsque l’on est entouré de personnes minces comme des clous et de publicités nous rappelant que la minceur est un critère de beauté important ?

Plus les semaines passent, plus les chiffres sur la balance augmentent. Quand je faisais quarante-cinq kilos je m’étais jurée de ne pas dépasser les cinquante. Quand la balance affichait cinquante-cinq kilos je m’étais jurée de ne pas dépasser les soixante. Les soixante kilos sont maintenant dépassés et l’envie de couper ma graisse au cuter est de plus en plus grandissante. Mais les cutters, c’est pas très safe et ça fait mal. Alors si je pouvais avoir les réponses aux six questions posées plus haut, une réponse autre que "bien manger et faire du sport" parce que je le fais déjà, ou "mais les autres on s’en fout" alors que le problème ce n’est pas les autres mais moi, ça me serais d’une grande aide. Je ne bois jamais, mais je crois que je ne serais pas contre un petit verre de vodka.

Aujourd'hui.

2017-02-10T13:57:00+01:00

Dans quelques jours, ça va faire sept ans que j’ai cessé d’être scolarisée. Quoique l’on puisse me dire, j’en suis heureuse. Je pense avoir vécu plus de choses que je n’aurais pu en vivre si j’avais continué l’école. Ma période scolaire a été un cauchemar et je suis contente que ça se soit terminé. Je préfère me cultiver seule sur des sujets qui me plaisent vraiment que d’être assise huit heures sur une chaise pour étudier des matières qui ne me seront pas utiles dans mes objectifs de vie. J’ai pu développer mon sens critique et me concentrer sur moi-même. Et je crois que ce sont des choses importantes.

Aujourd’hui, cela fait pile trois ans que j’ai arrêté de manger des animaux. Trois ans que j’ai décidée qu’aucun animal ne mourrait pour moi. Je crois que c’est la meilleure décision que j’ai prise de toute ma vie. Trois ans que je milite pour leurs droits, que ce soit dans la rue, dans les arènes ou dans les abattoirs. Droits qu’ils n’ont toujours pas acquis. Mais je continuerais à me battre pour eux, comme je le fais sans relâche. Un jour, j’espère qu’ils seront libres. C’est la cause qui me tient le plus à coeur.

Aujourd’hui, je suis satisfaite.

Les chats.

2017-02-08T16:35:00+01:00

Cela fait maintenant plusieurs années que je me plaint à moi-même de mon manque de féminité. Je me maquille légèrement, mais les robes, jupes et autre décolletés ne suivent pas. J’essaie, je te jure ! J’ai plein de belles affaires, je sais les assembler, je sais qu’elles me vont, je sais même très bien marcher avec des hauts talons ! Mais impossible de garder ces tenues lorsque je dois sortir. J’ai tellement l’impression de faire tâche là-dedans…

Je me plaint également de ne pas avoir d’amis. Mais en fait, c’est surtout que lorsqu’on me propose de sortir, je refuse. Presque tout le temps. C’est stupide hein ? Ouais j’suis d’accord avec toi. Je trouve ça très compliqué de sortir. D’être confrontée aux gens et à leurs jugements.

Le seul bon côté que je trouve au fait d’aller quelque part, c’est qu’il y a une possibilité que je rencontre des chats. J’aime les chats.

Return.

2017-02-07T11:01:00+01:00

Me revoici, presque un an après.

Tu veux savoir ce qui a changé depuis mon premier et unique écrit ? Absolument rien. Et c’est bien ça le problème. Toujours mon problème de poids qui en est une obsession. Mon quotidien est toujours bercé par les mêmes choses. Toujours ces insomnies qui me poursuivent depuis sept ans.

La seule chose qui à changée, c’est les chiffres. Ce n’est plus "vingt, quatorze, cinq" mais "vingt, onze, sept."

Quelques petites touches de joie par-ci, par-là. Mais au final c’est tellement peu comparé au nombre de jours que comporte une année.

Je n’en ai pas parlé dans mon premier écrit, mais j’ai, depuis bientôt quatre ans, une personne merveilleuse qui m’accompagne dans mon long quotidien. Je n’en ai pas parlé et pourtant il mériterait que des pages et des pages lui soient consacrées. Trente-quatre centimètres, un an et sept cents kilomètres nous séparent. Mais beaucoup d’amour et de compassion nous réunissent.

Il est mon plus fidèle compagnon.

Fade.

2016-04-02T21:43:00+02:00

Vingt, quatorze, cinq.
Le premier est mon âge, le second est le nombre de piercings que j’ai, le troisième est le nombre de tatouages qui ornent mon corps, le tout réuni donne : moi.
(Je n’ai aucun talent d’écriture).

J’aurais pu parler de mes passions, mais elles se résument en peu de mots : couture, animaux, modifications corporelles, dessin.

Je suis en recherche de moi-même depuis approximativement sept ans. Ce que je suis ? Ce que je veux faire ? Ce que je veux devenir ? Aucune idée. Le néant.

Mon quotidien est constitué de mon ordinateur, mes cigarettes, les animaux. Non, je ne travaille pas et n’étudie pas. Je me cultive seule, dans mon coin. Je ne suis pas particulièrement stupide je pense. Je m’intéresse à tout. J’adore écouter et lire les autres.

Je regarde énormément de documentaires, de films, de séries. Dis comme ça, ma vie ne semble pas si vide. Et pourtant si tu savais.. Je suis insomniaque, du coup je fais peu de choses comparé à tout le temps que j’ai.

Je ne comprend pas trop mon corps. Je mange peu (mais des choses bonnes pour la santé), je fais du sport régulièrement et pourtant je fais toujours un bon 38-40. Ah oui, j’ai oublié ça : je suis obsédée par mon poids. Et ça me rend dingue de ne pas rentrer dans un 36 sans forcer et sans avoir à faire de l’apnée.

J’ai pas tant de choses à dire. En fait, si, mais je ne sais par où commencer. Peut-être que ça viendra avec le temps.